Le Vietnam connaît plusieurs problèmes qui affectent constamment sa population. D’ailleurs, la pauvreté est un facteur très problématique jusqu’à présent. Dans les années 1990, le Vietnam faisait partie des pays les plus pauvres au monde dû à son faible PIB par habitant de 98$. 20 ans plus tard, les statistiques ne semblent pas s’améliorer alors qu’on peut toujours constater un seuil assez élevé de pauvreté en Asie, particulièrement dans les pays de l’Asie du Sud-Est, comme le Vietnam.

La pauvreté dans le monde - Clioweb, le blog
Les taux de pauvreté sont les plus élévés en Afrique et en Asie

Pauvreté et classe moyenne au Vietnam

En analysant les données les plus récentes sur le taux de pauvreté au Vietnam, il est vrai de dire que la pauvreté est en diminution depuis quelques années. Malgré que le 70% de la population se trouve dans un environnement économique « sûr », presque 30% de la population vietnamienne se trouve dans un seuil de vulnérabilité critique. Cela peut être justifié de plusieurs façons : un bas taux d’éducation, une grande majorité de la population vivant dans des milieux ruraux, etc.

Les maladies transmissibles sexuellement

Une personne contaminée par le VIH demande des renseignements dans un établissement de santé. Photo : Duong Ngoc/VNA/CVN

Un autre problème qui touche environ 210 000 Vietnamiens ce sont les maladies transmissibles sexuellement. Le VIH/sida ont entraîné une épidémie sans précédant dans beaucoup de pays. Virus originaire de l’Afrique, les régions les plus concernées par cette épidémie sont l’Afrique et l’Asie. En conséquence, le VIH/sida a causé la mort de plusieurs milliers de personnes (90 882) et on recense plus de 10 000 nouveaux cas par année.

Prostitution in Saigon: sex trade finds a new face - VnExpress International
La prostitution à Saigon

Le manque de méthodes de protection et une mauvaise éducation sexuelle ont encouragé la prolifération de ce virus au Vietnam. Toutefois, la prostitution et le tourisme ont également eu un impact néfaste dans la transmission de ces maladies sexuelles. Bien que la prostitution reste illégale dans le pays, on peut voir dans plusieurs villes qu’elle est toujours présente et en augmentation depuis plusieurs années. Dans la ville de Hanoi, comme dans la ville balnéaire de Đồ Sơn, l’industrie du sexe représente une partie importante du tourisme local. Selon les statistiques les plus récentes, entre 13% et 17% des prostituées vietnamiennes sont déclarées positives au VIH/sida. Le tourisme est un facteur influençant la prolifération des maladies transmissibles sexuelles alors qu’ils voyagent dans plusieurs pays d’Asie du Sud-est dans le but de se divertir avec les travailleuses du sexe, et souvent, sans une protection adéquate.

Les drogues

La société vietnamienne doit également affronter un autre problème qui est pertinent de souligner, c’est la consommation de drogues. La consommation de drogues s’est accentué depuis les années 1970 dû au trafic de ces substances illicites provenant du « Triangle d’Or », cette région est située entre la Thaïlande, le Laos et la Birmanie.

Le pavot du Triangle d'or cède la place à l'ingénierie chimique | Les Echos
Triangle d’Or (la Thaïlande, le Laos et la Birmanie)

Alors qu’on parlait plutôt d’une production et d’une vente de l’opium, l’héroïne a été facilement accessible dans plusieurs pays après celui-ci. Bien que la consommation de drogues était assez répandu parmi les soldats américains, elle était aussi présente parmi les vétérans lors de la guerre du Vietnam. Dans les années 1990, l’opium était la principale drogue consommée par les toxicomanes. Toutefois, le chiffre a drastiquement diminué de 92,7% à 6,4% en 2012. À cette même époque, la consommation d’héroïne a augmenté considérablement pour atteindre 84,7% (National Commission on AIDS, Drugs and Prostitution 2012).

La jeunesse de nos jours qui est toujours à la recherche de nouvelles expériences marquantes, choisit souvent un chemin tragique. En 2018, alors qu’un festival de musique électronique avait eu lieu à Hanoï, sept jeunes Vietnamiens sont morts après avoir consommé de la drogue et cinq autres jeunes sont tombés dans le coma.

L'entrée du West Lake Water Park à Hanoï (Vietnam), où sept jeunes sont morts après avoir consommé de la drogue lors d'un festival de musique électronique, le 16 septembre 2018.  (NHAC NGUYEN / AFP)
L’entrée du West Lake Water Park à Hanoï (Vietnam), où sept jeunes sont morts après avoir consommé de la drogue lors d’un festival de musique électronique, le 16 septembre 2018. (NHAC NGUYEN / AFP)

Sources bibliographiques

Ambassade de France au Vietnam. 2018. « Pauvreté et classe moyenne au Vietnam », En ligne. https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/b16c1e83-bd07-4ddd-85ba-9ed0c105f14d/files/1a12ff1d-32ae-40e6-ac34-dd51d990b386#:~:text=Les%20principales%20causes%20de%20la,%2C%20commerce%20de%20rue%20etc.). *Consulté le 20 mars 2021.

Franceinfo, AFP. 2018. « Vietnam : sept personnes meurent après avoir consommé de la drogue lors d’un festival ». Franceinfo, 17 septembre.

Le Failler, Philippe. 2017. « Le renouveau des lentilles d’eau : de la prostitution à Hanoi à la toute fin du XXe siècle ». Moussons, n°29, 127-142.

Mai Huong, CVN. 2017. « Le VIH/sida se répand chez les jeunes adultes ». Le Courrier du Vietnam (Hanoi), 1 décembre.

Rolland, Benjamin. 2020. « Confinement et prise de psychotropes : ce que nous apprend la guerre du Vietnam ». The Conversation (Toronto), 22 avril.