Les Vietnamiens sont victimes du trafic humain depuis le début de la colonisation française au Vietnam (1870). Les femmes et les enfants sont majoritairement victimes de ce réseau malfaisant.

Selon la presse vietnamienne de l’époque, ce sont les étrangers, souvent d’origine chinoise, qui étaient les principaux responsables des enlèvements des Vietnamiens et de les intégrer dans les nombreux réseaux de trafic humain. Ensuite, ces personnes étaient achetés à Hong Kong, au Singapour et en Chine. On qualifiait les femmes et les enfants vietnamiens d’être plus vulnérables, car le peu de connaissances sur la culture et la langue chinoise les empêchait de pouvoir échapper aux mains des trafiquants chinois.

En Asie du Sud-Est, les pays comme la Thaïlande, le Singapour, la Malaisie ont un niveau de vie plutôt élevé, ce qui les font des « preneurs de femmes ». Tandis que les pays comme le Laos, la Chine, le Cambodge, la Birmanie et le Vietnam sont plutôt moins aisés et sont donc « donneurs de femmes ».

Trafic d’êtres humains : Pays d’origines et Pays de destinations

Le phénomène du trafic humain peut être interne, c’est-à-dire, dans un même pays. Il peut aussi être régional et se faire d’un pays à l’autre. Par exemple, des jeunes femmes victimes du trafic humain seront emmenées en Malaisie en faisait des arrêts dans d’autres pays comme : la Thaïlande, le Laos et le Cambodge. Par la suite, il est possible de les envoyer internationalement vers d’autres continents, souvent vers l’Europe et les Amériques.

Plusieurs buts sont fixés lorsqu’on parle de trafic humain : la vente d’organes, la prostitution, etc. C’est le cas des Vietnamiennes qui vivent dans le Nord du pays et font partie de l’ethnie des Hmongs. Ces femmes sont souvent enlevées dans le but de les prostituer ou pour les marier en Chine.

Alors que les Vietnamiens peuvent être l’objet de trafic humain dans la région de l’Asie du Sud-Est, ils sont aussi amenés à l’étranger. Un des cas de trafic humain meurtrier est celui de Londres, au Royaume-Uni. 39 Vietnamiens avaient été envoyés à Londres et par la suite, enfermés dans un camion frigorifique. Le mercredi 23 octobre 2019, on avait trouvé 31 hommes et 8 jeunes filles entassés dans ce véhicule.

 En octobre 2019, 39 migrants vietnamiens ont été retrouvés morts dans un camion frigorifique dans la zone industrielle de Grays près de Londres.
En octobre 2019, 39 migrants vietnamiens ont été retrouvés morts dans un camion frigorifique dans la zone industrielle de Grays, près de Londres. AFP/Ben Stansall

Le sacrifice des Vietnamiens

En plus des liens avec la prostitution, la vente d’organes, le mariage forcé, le réseau de passeurs emmenant des migrants vietnamiens vers l’étranger fait également partie du trafic humain. Les Vietnamiens vont souvent quitter leur pays pour des raisons de difficultés économiques et dans le but d’avoir une meilleure vie, ils seront amenés clandestinement dans plusieurs comme la France.

2 restaurants de l'Aude mêlés à une filière d'immigration clandestine avec le Vietnam.
2 restaurants de l’Aude mêlés à une filière d’immigration clandestine avec le Vietnam. Patrice Magnien/MAXPPP

Ici on parle d’un traite d’humains dans le sud de la France à Grenoble. Ces migrants illégaux étaient hébergés et employés dans 2 restaurants situés dans le département français de l’Aude.

En Allemagne, dans le quartier de Lichtenberg, on retrouve le Dong Xuan Center qui est un très grand marché asiatique où le trafic humain est récurrent. Ces migrants vietnamiens sont poussés à travailler illégalement dans des conditions de travail assez misérables, afin de pouvoir rembourser les dettes venant de leur entrée illégale au pays. Cette dette peut atteindre des sommes inimaginables comme 20 000 ou 30 000 euros.

-Jugement en appartenance à un groupe de traite d'êtres humains et de crimes contre l'humanité, Hambourg, le 2 octobre 2020. Photo par Georg Wendt / POOL / AFP via Getty Images.
Jugement en appartenance à un groupe de traite d’êtres humains et de crimes contre l’humanité, Hambourg. le 2 octobre 2020. Photo par Georg Wendt / POOL / AFP via Getty Images.

Sources bibliographiques

Epoch Times, AFP. 2021. « Berlin, une plaque tournante des trafiquants vietnamiens d’êtres humains (police) ». The Epoch Times (Paris), 18 janvier.

Le Roux, Pierre, Dialma, Emmanuel. 2004. Une approche régionale et interdisciplinaire du trafic humain à but d’exploitation sexuelle en Asie du Sud-Est. En ligne. OpenEdition Books. https://books.openedition.org/editionscnrs/11773?lang=fr. Version numérique d’un livre déjà paru (Paris : CNRS, 2004).

Malovic, Dorian. 2019. « Au Vietnam, derrière le trafic d’êtres humains, le sacrifice des familles ». La Croix (Montrouge), 31 octobre.

Mandrou, Anne-Sophie. 2020. « Aude : deux restaurants asiatiques au coeur d’un trafic de travailleurs clandestins vietnamiens ». France Télévisions (Paris), 2 septembre.